La biologie judiciaire se concentre principalement sur l’identification et l’individualisation des fluides corporels.
L’identification consiste à entreprendre les étapes nécessaires dans l’analyse des taches ou des fluides de nature inconnue afin d’en déterminer l’origine biologique. Les fluides corporels les plus couramment testés sont le sang, le sperme et la salive, mais ceux-ci peuvent également comprendre des tests pour l’urine et les fèces. Les méthodes traditionnelles utilisent principalement des tests par indicateurs de couleur, mais il s’effectue de plus en plus de recherches tentant vers l’utilisation de techniques de biologie immunologique et moléculaire.
L’individualisation consiste à déterminer, en examinant différents marqueurs, si un individu donné peut ou non être à l’origine d’une substance corporelle. Depuis les années 1990, les marqueurs d’ADN sont considérés comme le meilleur standard aux fins d’identification. En utilisant des techniques telles que la réaction en chaîne par polymérase (PCR), les biologistes judiciaires ont été capables d’utiliser plusieurs marqueurs situés sur les chromosomes normaux (STR), les chromosomes sexuels (Y-STR) et dans l’ADN mitochondrial afin de discriminer l’ADN d’un individu avec un degré élevé de certitude. Les progrès de la technologie, y compris les travaux sur le séquençage du génome entier et sur les polymorphismes nucléotidiques simples (SNP) garantissent que l’analyse de l’ADN va continuer à jouer un rôle important en biologie judiciaire pour de nombreuses années.
Les biologistes judiciaires peuvent exercer leurs compétences dans une variété de carrières. La plupart des biologistes judiciaires travaillent dans les laboratoires judiciaires publics et privés analysant des échantillons provenant de scènes de crime. Les techniciens effectuent une grande partie du travail de laboratoire en matière d’identification de fluide corporel ou d’analyse de l’ADN. Les scientifiques ou les analystes peuvent également effectuer ce travail de laboratoire, mais ils peuvent également avoir des responsabilités supplémentaires en matière d’interprétation des résultats et de rédaction de rapports. Ils sont souvent appelés à témoigner afin de présenter leurs conclusions au tribunal. Les biologistes judiciaires peuvent également exercer dans d’autres domaines, notamment: le traitement des échantillons de condamnés au sein de laboratoires alimentant les bases de données ADN, dans la recherche biomédicale et dans les établissements d’enseignement à travers le pays.
Toute personne désireuse d’exercer à titre d’analyste susceptible d’aller témoigner en Cour doit au minimum posséder un diplôme de premier cycle en biologie, ou d’un programme en chimie ou en sciences judiciaires à l’intérieur duquel des cours en biochimie, en génétique, en statistiques et en génétique des populations ont été enseignés. Ces prérequis font partie des exigences des normes d’accréditation auxquelles les laboratoires judiciaires sont habituellement soumis. Bien que les exigences pour les techniciens ne soient pas aussi strictes, la plupart d’entre eux possèdent un diplôme ou une certification équivalente d’un établissement d’enseignement postsecondaire.