L’anthropologie judiciaire constitue l’une des facettes de l’anthropologie biologique (l’étude de la biologie humaine). L’anthropologue judiciaire se concentre d’abord sur l’analyse des restes humains squelettiques, principalement dans un contexte historique et préhistorique; l’anthropologue judiciaire applique ensuite ces méthodes aux situations médico-légales contemporaines.
Méthodes et théories liés à l’anthropologie médico-légale se basent sur les travaux de recherche en anthropologie biologique (bioarchéologie). L’objectif principal de l’anthropologue judiciaire est de fournir une ostéobiographie qui comprend des estimations sur l’âge, le sexe, la stature, les caractéristiques d’individualisation, la présence de marques d’un traumatisme (pré et post-mortem), le temps écoulé depuis le décès, ainsi que peut-être une suggestion d’affiliation de la population pour un individu donné.
L’anthropologue judiciaire et/ou l’archéologue judiciaire possède les connaissances requises afin d’aider à la recherche et la récupération des restes humains, car la compréhension des processus taphonomiques, de la méthode archéologique, et de la morphologie du squelette font partie de leur formation. Savoir différencier des restes squelettiques adultes/subadultes/fœtaux de restes animaux fait partie de leurs connaissances de base. L’anthropologue judiciaire peut de plus prendre part à l’identification et l’interprétation des restes squelettiques brûlés.
Beaucoup d’anthropologues judiciaires ont reçu une formation en techniques d’analyse histologique des os, d’approximation et de superposition faciales. La plupart des anthropologues judiciaires travaillent sur une base contractuelle pour les bureaux du Coroner, les services de police et le système judiciaire, tout en détenant un poste dans un centre de recherche tel qu’une université.